Pourquoi tout ce remue-ménage sur le commerce de l'Irlande du Nord ?

Les nouvelles de ce week-end suggèrent que le Premier ministre britannique Rishi Sunak est sur le point de conclure un accord avec l'Union européenne sur la façon d'administrer le commerce transfrontalier avec la République d'Irlande.

L'histoire montre pourquoi la dernière chose que veulent l'Irlande (à l'intérieur de l'UE) ou la Grande-Bretagne (à l'extérieur de l'UE) est une frontière traditionnelle avec des contrôles douaniers et un contrôle des passeports. Les factions belligérantes des deux côtés ont semé le chaos pendant des décennies, entraînant la mort de nombreuses personnes en Irlande du Nord ainsi que sur le continent britannique.

Il est clair que ce scénario ne devrait pas se répéter. Mais une soi-disant frontière dure pourrait relancer une campagne militariste une fois de plus dans la province après plus de deux décennies de paix relative depuis l'accord du Vendredi Saint.

C'est en grande partie la raison pour laquelle les négociations ont été difficiles. Les enjeux concernant le maintien de la paix sont élevés pour la Grande-Bretagne et l'Irlande.

Les enjeux de la paix sont moins un problème pour les bureaucrates de l'UE. Ils semblent être plus axés sur la conformité, pour son propre bien, et peut-être sur la perception de certaines recettes provenant des importations dans l'UE.

Cependant, les revenus en question sont minimes, pour un grand bloc comme l'UE. C'est en grande partie parce que l'économie de l'Irlande du Nord est petite.

La conséquence est que le commerce de l'Irlande du Nord avec l'Irlande totalise à peine 5.2 milliards de livres sterling (environ 6 milliards de dollars) et au reste de l'UE, le chiffre est de 2.6 milliards de livres sterling.

Dans l'ensemble, les recettes tarifaires de l'UE devraient être minimes. Le taux de droit moyen pondéré en fonction des échanges pour les importations vers le bloc n'était que de 1.48 % en 2020. Cela signifierait que l'UE ne collecterait que 115 millions de livres sterling. Ma supposition éclairée est qu'ils percevraient presque autant si les exportateurs étaient invités à faire une auto-déclaration.

En tout état de cause, ce sont des chiffres infimes. C'est donc une merveille pourquoi l'UE prendrait la peine de mettre en œuvre autre chose qu'un système d'auto-conformité qui est parfois audité.

Ce qui n'a pas de sens, c'est pourquoi l'UE ne va pas simplement laisser faire et laisser la frontière ouverte sans ajouter une multitude de bureaucratie à ce qui sera probablement un commerce minimal à travers la frontière NI/irlandaise.

Peut-être que c'est son contrôle ou peut-être que c'est pour punir la Grande-Bretagne d'avoir suivi les souhaits de ses électeurs. Quelle que soit la raison, cela semble être un gaspillage alors que moins de restrictions commerciales profiteraient à la fois à l'UE et à l'Irlande du Nord.

Source : https://www.forbes.com/sites/simonconstable/2023/02/26/why-all-the-fuss-over-northern-irelands-trade/