Le Paris Saint-Germain déçoit lors de la défaite 1-0 en Ligue des champions contre le Bayern Munich

Un jour où Paris baignait sous un soleil d'hiver bénin invitant à des promenades le long de la Seine, le Parc des Princes devait être une forteresse, résistant à tout ce que l'hôte affrontait, mais au final, le Paris Saint-Germain a fait ce qu'il fait toujours dans la phase à élimination directe de la Ligue des champions : défier son potentiel et flirter avec l'élimination après une défaite 1-0 face au Bayern Munich. Les années précédentes, le FC Barcelone, le Real Madrid et Manchester United avaient pris le scalp du PSG au deuxième tour de la première compétition de clubs d'Europe.

Le champion d'Allemagne n'est plus une équipe vintage, sans les prouesses de buteur impeccables de Robert Lewandowski et le panache d'une équipe conquérante, mais dès le coup d'envoi, les Allemands ont appliqué plus d'intensité même s'ils ont eu du mal à générer beaucoup de danger. L'hôte était timide, ne reflétant pas certaines de ses richesses.

Peut-être s'agissait-il d'une dépression post-Coupe du monde ? Avec Kylian Mbappe sur le banc, se remettant d'une blessure, Lionel Messi était invisible, une ombre du petit génie qui avait si resplendissant sur la dernière Coupe du monde, le joueur de 35 ans canalisant son enfant intérieur pour se transcender et diriger son Argentine à la victoire en Coupe du monde. Ce zeste et cette vivacité sous la forme de ses dribbles fascinants, de ses passes subtiles et d'autres magies de football défiant la réalité étaient tous inexistants au Parc des Princes.

Et qu'en est-il de son partenaire d'attaque sud-américain Neymar, qui a joué un peu plus profondément en formation 4-4-1-1 ? Il était fascinant à sa manière, attirant l'attention de chaque observateur chaque fois qu'il était près du ballon.

Le Brésilien roule sur le terrain, puis un peu plus. C'est du moins l'image que véhicule Neymar. C'est un héritage étrange à laisser - le garçon génie qui a gravi les échelons de Santos, joué dans l'ombre de Messi à Barcelone, a déménagé dans la capitale française pour conquérir le monde, mais on se souviendra finalement davantage de son cabotinage. Contre Munich, il avait l'air au bord de la mort à chaque fois qu'il était touché. Sa performance en première mi-temps méritait une nécrologie.

A la pause, le PSG n'a pas cadré. Le Bayern Munich n'était guère mieux. Les Allemands manquaient nettement de qualité et d'imagination une fois le ballon arrivé dans la surface. Il leur manquait la capacité de Thomas Muller à trouver de l'espace et à donner des films et des finitions. Au lieu de cela, Eric Choupo-Moting, autrefois du PSG, n'était tout simplement pas assez bon. Il semblait déplacé, victime du principe de Peter.

Même ainsi, l'équipe visiteuse a obtenu ce qu'elle méritait - sur l'équilibre du jeu - à la 55e minute lorsque le premier but du Parisien Kingsley Coman avec l'intérieur de son pied droit s'est en quelque sorte tortillé sous Gianluigi Donnarumma, 1-0.

L'entraîneur du PSG, Christophe Galtier, a jeté les dés, faisant venir Mbappe. Le match s'est enflammé. L'hôte se cachait sur le comptoir, jouant parfois une formation 7-3 sans possession, soulignant la dissonance dans ses rangs. Au moins, le PSG avait plus de but en attaque grâce à la vitesse de Mbappe. La star française a marqué un but pour hors-jeu et Lionel Messi a eu une tentative de but bloquée par Benjamin Pavard. Enfin, Nuno Mendes, démolissant la gauche, tourmentait la ligne arrière du Bayern. Mais le PSG n'a pas trouvé le moyen. L'expulsion tardive de Pavard était académique.

Crise existentielle ? La saison du PSG est-elle déjà terminée ? Chaque version du PSG semble la même: un XI étoilé et très lourd qui joue sans identité ni philosophie. De Carlo Ancelotti à Mauricio Pochettino en passant par Christophe Galtier, tous les entraîneurs ont tenté de remédier aux maux, mais aucun n'y est parvenu, cédant sous la pression d'un club obsédé par la conquête de la couronne continentale. Personne n'a trouvé la bonne formule pour façonner l'assortiment scandaleux de talents gagnants dans la capitale française. Au final, les Parisiens se heurtent toujours à un meilleur collectif. Galtier sera-t-il le prochain à tomber ? Dans trois semaines, le PSG aura une montagne à gravir à l'Allianz Arena.

Source: https://www.forbes.com/sites/samindrakunti/2023/02/14/same-old-story-paris-saint-germain-disappoints-in-1-0-champions-league-defeat-against-bayern-munich/