L'Iran abolit la police de la moralité et réfléchit à des modifications de la loi obligatoire sur le hijab au milieu des manifestations antigouvernementales en cours

Topline

Les autorités iraniennes ont aboli la police de la moralité du pays, qui pénaliserait les femmes en public pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire strict du pays, après des mois de manifestations antigouvernementales à travers le pays qui ont été déclenchées par la mort de Mahsa Amini, 22 ans, après elle a été détenue et battue par la police controversée.

Faits marquants

Cette décision a été annoncée par le procureur général iranien Mohammad Jafar Montazeri, qui a déclaré que la police des mœurs n'avait "rien à voir avec le système judiciaire" et serait donc supprimée, AFP rapporté dimanche, citant les médias locaux.

La remarque de Montazeri a été faite lors d'un événement religieux et était en réponse à un participant s'interrogeant sur le statut de la police des mœurs.

La police controversée et ses hauts responsables ont été frappés par une multitude de sanctions par plusieurs pays, dont les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada et l'UE.

Les médias iraniens, citant Montazeri, rapporté samedi que le gouvernement du pays révisait ses lois régissant les codes vestimentaires pour les femmes, qui les obligent à se couvrir la tête avec un hijab et à porter des vêtements amples qui couvrent leurs bras et leurs jambes.

Le président iranien Ebrahim Raisi a également fait allusion à des réformes potentielles dans un discours télévisé samedi où il a réitéré le lien entre les fondations islamiques et républicaines de l'Iran, mais a ajouté qu'"il existe des méthodes de mise en œuvre de la constitution qui peuvent être flexibles".

Ce qu'il faut surveiller

Cette annonce est probablement un effort du gouvernement iranien pour réprimer les manifestations qui secouent le pays depuis septembre. Mais il n'est pas clair si les manifestants verront cela comme une concession adéquate de la part du gouvernement qui a continué à réprimer brutalement la dissidence publique. Alors que les manifestations ont d'abord commencé comme des manifestations anti-hijab, elles se sont progressivement transformées en un recul plus large contre le régime islamique orthodoxe du pays, beaucoup appelant même à l'éviction du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.

Nouvelles Peg

Bien qu'il ait proposé d'apporter des modifications à ses lois strictes sur le code vestimentaire, le gouvernement iranien a continué de réprimer brutalement toutes les manifestations à travers le pays. Au moins 470 manifestants ont été tués par la répression dimanche, selon le groupe américain Human Rights Activists in Iran. Au moins 64 enfants figurent parmi le nombre total de personnes tuées, ajoute le rapport. Dans un déclaration publié vendredi, Javaid Rehman, le rapporteur spécial des Nations unies pour les droits de l'homme en Iran, a déclaré que plus de 14,000 16 personnes avaient été arrêtées depuis le XNUMX septembre, « dont des défenseurs des droits de l'homme, des journalistes, des avocats, des étudiants, des militants des droits civils et des minorités, des intellectuels et des artistes. ”

Fond clé

Les manifestations en cours à travers l'Iran ont été déclenchées par la mort de Mahsa Amini, une femme kurde de 22 ans, en septembre. Le 13 septembre, Amini, qui était en visite à Téhéran, a été arrêtée par la police des mœurs pour une prétendue violation du code vestimentaire restrictif du pays pour les femmes. Suite à son arrestation, Amini aurait été « frappée à la tête avec une matraque » et sa tête « cognée » contre le côté du véhicule des forces de police, a indiqué le Bureau des droits de l'homme des Nations Unies. a affirmé Valérie Plante.. Amini est ensuite tombé dans le coma et est finalement décédé à l'hôpital le 16 septembre, déclenchant une vague de colère nationale.

Lectures complémentaires

L'Iran, touché par les manifestations, déclare revoir la loi sur le port obligatoire du foulard (France 24)

Source : https://www.forbes.com/sites/siladityaray/2022/12/04/after-months-of-anti-government-protests-iran-abolishes-morality-police-and-mulls-changes-to- loi-hijab-obligatoire/