Le Congrès envisage un panel spécial en réponse à la montée en flèche de la dette américaine

Alors que la dette américaine atteint le chiffre stupéfiant de 33.7 124 milliards de dollars, un chiffre qui est plus du double de ce qu’il était il y a dix ans et qui représente environ XNUMX % du PIB du pays, le Congrès subit une pression croissante pour prendre des mesures décisives.

La situation s'est aggravée au point que Moody's, l'une des principales agences de notation de crédit, a émis un avertissement concernant une éventuelle baisse de la note de crédit du gouvernement fédéral américain en raison de l'impasse politique.

Cette évolution alarmante a déclenché une série de discussions et de propositions au Congrès sur la manière de lutter efficacement contre ce monstre budgétaire.

Explorer des solutions face à des inquiétudes croissantes

En réponse à ce défi financier croissant, certains législateurs préconisent la création d’une commission chargée d’explorer des solutions réalistes.

La tâche de la commission ne serait pas une mince affaire, étant donné que le département du Trésor américain a rapporté un montant époustouflant de 659 milliards de dollars en intérêts sur la dette nationale au cours du seul exercice 2023.

Cette somme faramineuse est un indicateur clair du besoin urgent d'une stratégie globale pour gérer les obligations financières du pays.

Le sénateur Mike Braun, républicain et membre de la commission du budget, a souligné l'urgence de s'attaquer aux déficits et à la dette, prédisant qu'ils pourraient devenir une question centrale lors des élections de 2024.

Il a souligné le fardeau croissant des paiements d’intérêts, qui pourrait commencer à éclipser le financement de programmes fédéraux essentiels, de la défense à la sécurité intérieure.

Ce problème de dette découle d’une combinaison de facteurs, notamment des réductions d’impôts qui ont réduit les recettes et une augmentation des dépenses des deux partis politiques, en partie en réponse à la pandémie de COVID-19.

Les efforts des démocrates pour étendre les programmes de protection sociale ont également contribué à l'escalade de la dette.

Une approche bipartite face à un défi monumental

La décision récente de Moody's d'abaisser la perspective de la note de crédit américaine de « stable » à « négative » souligne l'urgence de la situation.

Cela fait suite à une action similaire de l'agence de notation Fitch en août, qui a abaissé la meilleure note de crédit du gouvernement américain en raison du fait que le Congrès a failli faire défaut sur ses dettes.

Conscient de la gravité des défis budgétaires des États-Unis, Michael Peterson, PDG de la Fondation Peter G. Peterson, une organisation non partisane axée sur les questions budgétaires américaines à long terme, soutient l'idée d'une commission bipartite.

Lui et d'autres experts ont proposé diverses recommandations pour lutter contre la dette, telles que la mise en œuvre d'une nouvelle taxe sur les émissions de gaz à effet de serre et la révision de la méthode gouvernementale de calcul des ajustements au coût de la vie pour les programmes de prestations fédéraux.

Les économistes Dana Peterson et Lori Esposito Murray du Conference Board, un groupe de recherche sur les entreprises à but non lucratif, ont proposé un objectif de réduction du ratio dette/PIB à 70 % d'ici 2043 grâce à une combinaison d'augmentations d'impôts et de réductions de dépenses.

Leurs recommandations incluent également une taxation accrue des salariés à revenus plus élevés pour la sécurité sociale et une augmentation progressive de l'âge de la retraite à taux plein, de 69 à 67 ans.

Au Congrès, le sénateur démocrate Joe Manchin et le sénateur républicain Mitt Romney, tous deux prenant leur retraite à la fin de l'année prochaine, ont parrainé un projet de loi visant à créer une commission bipartite, dont les conclusions sont attendues en 2025.

Un projet de loi similaire est en attente à la Chambre. Le président de la Chambre, Mike Johnson, a récemment exprimé son soutien à la commission, signalant un changement potentiel vers une approche plus unifiée de la crise de la dette.

Malgré la pression bipartite en faveur d’une commission, la proposition a rencontré le scepticisme des progressistes. Le sénateur indépendant Bernie Sanders, qui participe à un caucus avec les démocrates, a critiqué l'idée comme une voie potentielle vers une réduction de la sécurité sociale.

Il a suggéré de lever le plafond du revenu imposable pour prolonger la durée de vie du fonds fiduciaire de la sécurité sociale. Plusieurs législateurs soutiennent que pour que la commission soit efficace, elle doit avoir le pouvoir de contraindre le Congrès à donner suite à ses recommandations.

Cela pourrait contraindre les Républicains soit à soutenir les mesures proposées, soit à abandonner leur opposition de longue date aux augmentations d’impôts.

Alors que le Congrès s'attaque à cette tâche monumentale, le défi sera de trouver une solution équilibrée et équitable qui s'attaquera aux causes profondes de la montée en flèche de la dette américaine tout en garantissant la santé et la stabilité financières à long terme du pays.

Alors que le temps presse et que les enjeux sont plus élevés que jamais, la nécessité d’une action décisive et bipartite n’a jamais été aussi pressante.

Source : https://www.cryptopolitan.com/congress-special-panel-soaring-us-debt/