Un Guide De L'Accord De Paris Et Intl. Négociations sur le climat (Partie 2)

Ceci est le cinquième article d'une série explorant les réunions mondiales sur le climat, les Conférences des Parties (COP). Il explore le reste des éléments clés de l'Accord de Paris et la manière dont ils ont influencé les négociations mondiales actuelles sur le climat. Le dernier article de la série récapitulera la COP 27 et où en est l'action climatique internationale après Sharm El Sheikh.

La Accord de Paris représente l'accord mondial sur le climat le plus complet jamais élaboré. Il s'agit de la feuille de route des négociations climatiques en cours et d'un cadre pour les engagements nationaux en matière de réduction des émissions (atténuation) et d'adaptation au changement climatique. La pièce précédente exploré les objectifs généraux de Paris (Article 2), les réductions d'émissions et les puits de carbone (Articles 4 et 5), les efforts de collaboration mondiale (Articles 6, 10 et 11), et adaptation et pertes (Articles 7 et 8).

Cette pièce offre un guide accessible pour le reste de la Accord de Paris. Il couvre le financement climatique (Article 9), mécanismes de promotion de la transparence (Article 13) et le bilan mondial (Article 14). Il conclut en examinant les progrès réalisés lors des Conférences des Parties (COP) ultérieures depuis l'Accord de Paris.

La finance climatique

Les objectifs d'atténuation et d'adaptation dépendent d'une augmentation drastique du financement climatique. Article 9 s'attaque directement à la responsabilité du financement climatique, déclarant que "les pays développés parties doivent fournir des ressources financières pour aider les pays en développement parties en ce qui concerne à la fois l'atténuation et l'adaptation". UN Engagement annuel de 100 milliards de dollars au financement climatique pour les pays en développement a été convenu il y a dix ans, mais les pays développés ont à plusieurs reprises manqué à cet engagement. Les 100 milliards de dollars eux-mêmes sont bien en deçà de ce qui est nécessaire pour assurer une transition durable et une résilience climatique.

L'Accord de Paris attend de toutes les parties qu'elles « mobilisent des financements climatiques à partir d'une grande variété de sources », les pays développés prenant l'initiative. Le financement climatique proviendra de sources gouvernementales, d'institutions de financement du développement et d'acteurs du secteur privé. La Estimations de l'AIE que 3 à 5 TN $ d'investissements annuels dans l'énergie propre sont nécessaires pour s'aligner sur un monde net zéro d'ici 2050. Le rapport sur les lacunes du PNUE suggère augmentation des besoins d'adaptation annuels de 340 milliards de dollars dans les pays en développement d'ici 2030. Compte tenu de l'insuffisance du financement climatique, son intensification est une priorité absolue pour les parties à l'Accord de Paris.

Accroître la transparence

La transparence est essentielle au maintien d'une collaboration efficace, à la promotion de la confiance mutuelle et à la réalisation de progrès par rapport aux objectifs climatiques mondiaux.

Sous Article 13, les pays sont censés fournir un inventaire national des gaz à effet de serre, en tenant compte des émissions d'origine humaine et des puits de carbone. Les pays doivent communiquer d'autres informations pertinentes pour leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) et les mesures prises en matière d'adaptation et de résilience. Les pays développés devraient également rendre compte des progrès réalisés en matière de financement climatique, de transfert de technologie et d'aide au renforcement des capacités fournie aux pays en développement.

Ces dernières années, les négociateurs mondiaux sur le climat se sont réunis pour convenir de normes communes liées aux objectifs d'émissions, telles que des années de référence appropriées pour les réductions d'émissions et des hypothèses concernant l'absorption de dioxyde de carbone par les puits nationaux. L'Accord de Paris prévoit également que les rapports nationaux soient validés par un « examen d'experts techniques ».

Article 14 crée un "inventaire mondial» pour évaluer les efforts globaux d'atténuation, d'adaptation et de mise en œuvre. Le premier bilan sera publié en 2023, avec d'autres rapports tous les cinq ans. Le bilan fournit un point de référence mondial pour identifier les priorités et mettre à jour les actions nationales.

Des engagements à l'action

Paris offre un cadre mondial pour lutter contre le changement climatique, mais le véritable défi réside dans la mise en œuvre de ce cadre. Les COP les plus récentes se sont concentrées sur la transformation des promesses de Paris en étapes concrètes vers un avenir résilient et décarboné. En 2016 lors de la COP 22, le Partenariat Marrakech a été créé pour soutenir la coordination entre les gouvernements et les acteurs non étatiques (y compris ceux du secteur privé) afin d'atteindre les objectifs climatiques mondiaux. A Katowice en 2018 (COP 24), les parties se sont accordées sur le «Livre de règles de Paris», qui offrait des conseils détaillés aux pays sur la définition des CDN. À Madrid (COP 25), les parties ont travaillé sur le renforcement des mécanismes de collaboration tels que les marchés du carbone et sur la clarification des rapports, bien que la plupart des décisions aient été reportées à la COP 26.

COP 26 à Glasgow devait être une réunion importante, car elle marquait cinq ans depuis l'Accord de Paris, ce qui signifie que les nations devaient soumettre leurs nouvelles CDN. La conférence ayant été retardée d'un an en raison du COVID, elle a eu lieu en 2021 à la place. La COP 26 a vu des progrès supplémentaires sur le fonctionnement des marchés mondiaux du carbone et un accord sur d'importantes mesures de transparence et de comparabilité, y compris des délais communs pour les objectifs. Le secteur privé a également fait un grand spectacle à la COP 26, avec des engagements nets zéro de la part de grandes entreprises et d'institutions financières. Les questions des pertes et dommages et du financement de l'adaptation restaient en suspens à la fin de la COP 26.

Le dernier article de cette série offrira un récapitulatif de la COP 27 à Sharm El Sheikh et où l'action climatique va à partir de là.

Source : https://www.forbes.com/sites/davidcarlin/2022/11/23/a-guide-to-the-paris-agreement-and-intl-climate-negotiations-part-2/