Le Canada autorise des règles d'urgence pour couper l'accès des manifestants aux fonds, y compris la crypto

Aujourd'hui, le gouvernement canadien a invoqué pour la première fois la Loi sur les mesures d'urgence dans le but de restreindre le flux de fonds vers les camionneurs qui protestaient contre les restrictions du pays liées à la COVID-19.

En vertu de la loi, le gouvernement peut geler des comptes bancaires sans passer par le système judiciaire, ainsi que prendre un certain nombre d'autres mesures pour forcer la fin des manifestations.

"Nous élargissons la portée des règles financières anti-blanchiment d'argent et antiterroristes du Canada afin qu'elles couvrent les plateformes de financement participatif et les fournisseurs de paiement qu'elles utilisent", a déclaré la vice-première ministre du Canada, Chrystia Freeland, lors d'une conférence de presse aujourd'hui. Freeland, qui est également ministre des Finances, a ajouté que ces actions couvriraient également les crypto-monnaies.

Cette décision intervient après des semaines de protestation d'un groupe de chauffeurs de camion surnommé le «convoi de la liberté», qui a commencé à bloquer les routes, à bafouer les règles du masque et à klaxonner pour exprimer son mécontentement face aux mandats de vaccination.

Le compte GoFundMe du groupe a été fermé par la plateforme le 4 février sous la pression du gouvernement canadien, qui s'est alors tourné vers des méthodes de financement alternatives, dont le Bitcoin.

Bien que les mesures de la Loi sur les mesures d'urgence entrent en vigueur immédiatement, le gouvernement du premier ministre Justin Trudeau dispose d'une semaine pour recevoir le soutien des deux organes législatifs du Canada : la Chambre des communes et le Sénat.

Bien que le gouvernement vérifie le nom de la crypto-monnaie - et dispose d'un certain pouvoir pour geler les comptes bancaires liés aux entreprises et aux utilisateurs de cryptographie - pour les partisans de Bitcoin, il s'agit néanmoins d'un argument pour l'actif, qui est plus difficile à fermer car il ne fonctionne pas sur un réseau centralisé contrôlé par un fournisseur de paiement traditionnel.

Neeraj Agrawal de l'organisation de lobbying cryptographique Coin Center a tweeté sarcastiquement : "Oh non, s'il vous plaît, n'exposez pas à quel point l'État peut facilement s'appuyer sur des intermédiaires financiers [pour] interrompre la collecte de fonds de protestation politique."

Le président salvadorien Nayib Bukele, le dirigeant à tendance autoritaire qui a fait adopter l'année dernière une loi donnant cours légal au Bitcoin, a également pris la parole.

"Est-ce que ce sont des gens qui aiment donner des leçons à d'autres pays sur la démocratie et la liberté?" il a écrit.

Note de l'éditeur : le titre de cet article se lisait à l'origine : "Le gouvernement du Canada restreint la cryptographie et le financement participatif en vertu de la loi sur les urgences". Il a été révisé pour être plus précis.

https://decrypt.co/92955/canada-authorizes-emergency-rules-cut-off-protestors-access-funds-crypto

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Source : https://decrypt.co/92955/canada-authorizes-emergency-rules-cut-off-protestors-access-funds-crypto